Comme on voit, pesamment, l'épi...

Comme on voit, pesamment, l'épi courber la tête
Sur sa tige harassée, et malgré tout le soin
Qu'elle eut à le porter, maintenant qui s'inquiète,
À tort ou à raison, de voir faucher le foin ;

Comme on voit un tableau, dont l'étroit cadre arrête
La main du peintre qui voudrait aller plus loin,
Que tout cela chagrine et tout cela embête
De chercher de la toile et de n'en trouver point ;

Je vois un petit bout de ma rime qui penche,
Comme un habit trop long débordant de la manche,
Qui voyant le danger, ne trouve pas le frein.

Ainsi, je ne ferais, ce jusqu'à nouvel ordre,
Jamais, non, plus jamais, de long alexandrin
Dans un cadre mesquin, qui ne veut que le mordre !












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Par Verbo le 12.01.16

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